Poser un cadre et mettre des limites avec la thérapie centrée solution
Poser un cadre et mettre des limites avec la thérapie centrée solution
Pendant des dizaines d’années, je ne savais pas mettre des limites et me préserver un espace de ressourcement, de joie de vivre, de bienveillance. Et c’était même pire : pendant longtemps, je n’imaginais même pas que j’avais le droit à un tel espace.
Heureusement, cela a bien changé depuis. Aujourd’hui, mon cadre de vie, je le préserve, et n’y entre pas qui veut. De plus, celles ou ceux qui y entrent sont prié-e-s de respecter mes règles afin que je puisse continuer à y cultiver joie de vivre et bienveillance.
Bien sûr, beaucoup de personnes de mon entourage respectent ces règles tout naturellement, et ce sont les personnes que j’appelle mes ami-e-s : celles et ceux à qui je peux me confier sans crainte, qui m’écoutent sans jugement et qui me soutiennent. Savoir choisir mon entourage, c’est un des apprentissages les plus précieux que j’ai fait dans ma vie.
Mais que faire dans les situations où mon espace n’est pas naturellement respecté ?
En tant que praticien de thérapie brève centrée solution, mon rôle est de vous poser des questions afin d’activer vos ressources et de vous aider à avancer vers la vie qui vous convient.
Voici quelques questions qui pourraient peut-être vous aider si vous avez besoin de mettre des limites: :
❓L’autre a-t-elle/il conscience qu’elle/il piétine votre espace ? Il peut arriver que l’on vous marche sur les pieds sans faire exprès. Y a-t-il des points à clarifier ? à négocier ?
❓L’autre se donne-t-il le droit de piétiner votre espace malgré vos tentatives de discussion ? Notamment pour l’une des raisons suivantes:
- elle/il a été éduqué ainsi, elle/ilpense p. ex. qu’en tant que membre de votre famille, parce que dans sa culture, c’est ainsi, elle/il pense avoir certains droits sur vous, et ne veut pas changer sa vision du monde.
- en tant que supérieur hiérarchique ou dans une autre position dominante (soins de santé, p. ex.), elle/il abuse de son pouvoir.
- l’autre prend du plaisir à piétiner votre espace (malheureusement, cela arrive… les « pervers narcissiques » existent, oui !)
❓Dans ces situations et d’autres du même genre, il vaut la peine de se poser des questions sur les limites à mettre : qu’est-ce qui est acceptable pour moi ? Et qu’est-ce qui ne l’est pas ? Qu’est-ce qui est négociable ? Quelles sont les modalités acceptables ( lieu ? uniquement en présence d’autres personnes ? uniquement par écrit ? uniquement par téléphone ? autre ?…. ) à quelle fréquence ? Quelle distance (physique ? émotionnelle ?) aimeriez-vous mettre ? Comment réagir quand l’autre piétine mon espace malgré tout ? Quelle est ma marge de manoeuvre ? Quelles sont les options possibles ? Faut-il en arriver à couper totalement le contact, à faire appel à une aide juridique pour les cas les plus graves?
Utiliser son énergie à bon escient
Certaines personnes perdent beaucoup d’énergie et de temps avec de la colère, de l’indignation, une position de donneuse/donneur de leçon, par exemple.
Certes, la colère et l’indignation peuvent être salvatrices, et servent de signal d’alarme : il faut agir, quelque chose ne va pas ! Alors agissez, vérifiez si l’autre a conscience de ce qui se passe, clarifiez le cadre, mettez des limites. L’autre » ne comprendra pas toujours, il vous dira peut-être que vous avez tort… Si la conversation n’est pas constructive, ne perdez pas de temps à donner des leçons, à essayer de changer les gens, à donner des explications à des personnes qui n’auraient pas envie de les entendre.
🎯Utilisez votre énergie pour ce qui vous tient à coeur, protégez votre espace, et cultivez-y la bienveillance et ce qui a du sens, pour vous et pour votre entourage ! (Pensez-y : clarifier et mettre des limites, ce n’est pas renoncer à la bienveillance ! C’est au contraire la protéger !)